Alexis Fichet © Samuel F.

Alexis Fichet fait partie du premier groupe d'auteurs avec lequel ont été mis en place en 2002 le Lama et les créations « Pièces d'identités ». Il est natif de Saint-Brieuc, fils de Roland Fichet ; le travail au sein du Théâtre de Folle Pensée soulève naturellement pour lui des questions d’identité.

Pour les créations Pièces d'identités, il a écrit et mis en scène « Vos ailes les mouettes » mis en scène par Charline Grand en 2004 à La Passerelle scène nationale de Saint-Brieuc, et mis en scène « Artemisia vulgaris » de Marine Bachelot.

Pour les créations Portraits avec paysage, il a écrit « Patrick Walton ».

Pour les créations Portraits/Bretons, il a écrit : « Highlander », « Le fantôme de la bretelle », « Solveig ».

En 2015 et 2016, il pilote avec Alexandre Koutchevsky le projet Une ville à écrire.


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Après un bac scientifique option biologie, il a suivi un cursus de lettres modernes. À Séville, il rédige une maîtrise sur Garcia, Renaude et Kermann, grâce à son premier ordinateur portable, sur lequel il écrit aussi ses premières tentatives littéraires.

Puis il devient en 2002 assistant du metteur en scène Frédéric Fisbach, qu’il accompagne sur toute la période du Studio-théâtre de Vitry (2002-2007), de Brest à Tokyo, d’Avignon à Berlin, et notamment sur les spectacles « Les Paravents » de Genet, « L'Illusion comique » de Corneille et « Les Feuillets d’Hypnos » de René Char, dans la Cour d'honneur du Palais des papes. En 2006 et 2007 il est artiste permanent au Studio-théâtre de Vitry.

Depuis « Vos ailes les mouettes » (2004) jusqu’à « Hamlet and the something pourri » (2010), son travail d’écriture questionne le rapport de l’homme aux animaux qui l’entourent, et à son environnement. La drogue et l’empoisonnement, la pollution et l’hallucination sont des mots de passe qui aident à déplacer les lignes de sensibilité, à jouer avec la consistance de notre vécu, de notre expérience.

Son bestiaire personnel comporte quelques cailles, crabes, calamars, et poulpes, tout un groupe d’ibis sacrés et deux axolotls. Régulièrement, il met en scène ses propres textes : « Vos ailes les mouettes » (Saint-Brieuc, Dijon (festival Frictions), Bénin), ou « Plomb laurier crabe » (Studio-théâtre de Vitry, La Paillette à Rennes, Le Grand R à La-Roche-sur-Yon).

Bien que metteur en scène de théâtre, ses goûts littéraires le portent vers les domaines de la prose poétique ou de la poésie sonore, d’où sa participation enthousiaste à l’adaptation et à la mise en scène de « Grand-mère Quéquette », de Christian Prigent, ses coopérations répétées avec Nicolas Richard (« Façades », « Plomb laurier crabe », « Brouille », « Propriété » et son engagement croissant dans des apparitions entre lecture, oralité et performance.

Le collectif Lumière d’août, compagnie de théâtre, lieu d’amitié et d’affrontements esthétiques créé en 2004, est souvent présent dans son travail. Par la mise en scène, d’abord, puisqu’il met en scène les textes d’autres auteurs du collectif (« Façades », de Nicolas Richard, « Bastards of millionaires ! » de Laurent Quinton), et par la notion même de collectif, qui reste capitale à ses yeux. Le collectif n’est pas une œuvre, mais on ne peut cesser de l’ouvrager.