Texte

« Cessez dʼaccepter un monde où les riches et les puissants aient droit de disposer de lʼart ».

Armand Robin est né dans une petite ferme de Plouguernevel – dans les Côtes du Nord – en 1912. Il est mort à Paris en 1961, dans des conditions qui restent obscures, à l'infirmerie spéciale du dépôt de la préfecture de police. Poète, romancier, essayiste, traducteur, homme de radio : Armand Robin a été tout cela. « Ma vie sans moi » est le nom donné à lʼun de ses recueils : lʼaventure littéraire se conjugue chez Robin avec la tentative de prendre congé de lui-même.

L’enfance bretonne. Sa première langue est le breton... Au lycée de Rostrenen, il sʼinitie avec délice et vertige à dʼautres langues : français, latin, grec, anglais. Il doit les lire en cachette quand il revient à la ferme familiale. Cette terre et ses habitants sont les héros dʼun roman inclassable paru chez Gallimard en 1941: Le temps quʼil fait.

Le poète traducteur. À partir de 1932, il sʼinitie à la langue russe. « J’étais depuis longtemps sevré du breton..., je retrouvais une langue aux mots frais, touchants et violents, animés d’une tendre barbarie encore mal domptée... » Il accorde, peu à peu, plus dʼimportance à ses oeuvres traduites quʼà ses oeuvres personnelles. « Je me traduisis. Trente poètes en langues prirent ma tête pour auberge. Je mʼembuissonnai de chinois pour mieux mʼinterdire tout retour vers moi. » Il maîtrise une vingtaine de langues.

L’homme de radio. Il invente un métier : écouteur de radio. Dʼabord pour le ministère de lʼintérieur en 1941, ce qui lui vaudra quelques déboires, puis à son compte après la guerre. Il écoute les bulletins dʼinformation de plusieurs pays et décrypte lʼévolution de la propagande. Dans La fausse parole (éd. Minuit, 1953), il regroupe ses réflexions sur cette activité. Pour lui, la propagande via la radio – et la TV, il en parle aussi – est un processus d’envoûtement des cerveaux.


rencontre avec Armand Robin
/en cours de soirée

Lectures. Les textes dʼArmand Robin seront lus par les comédiennes du Théâtre de Folle Pensée et quelques invités surprises.

Pauses musicales avec au piano Charlotte Saverna, élève au Conservatoire de Saint-Brieuc et à lʼécole de musique de Ploufragan.

Le vin du mois. Un vin nouveau sera présenté par Arnaud Dietrich (Trink !).


les lundis de Rosengart
/prochain rendez-vous

lundi 7 et mardi 8 mai 2012 : premiers pas vers un nouveau Portrait avec paysage. « Jʼespère ne pas me perdre dʼici ce soir » de Nicolas Richard, avec Monique Lucas.


/un autre rapport entre public et artistes

Avec les lundis de Rosengart vous n’êtes pas invités à assister à un spectacle, mais à venir partager un moment avec des artistes. Une manière décontractée d’aborder les enjeux de l’art théâtral et de l’écriture.


Flamme ldr

#20 – Lundi 2 avril 2012 – 19h à 21h30

/port du Légué
/Carré Rosengart
/16 quai Armez, Saint-Brieuc
/entrée gratuite
/réservation souhaitable (mais pas obligatoire) au 02 96 33 62 41
/possible apporter son casse-croûte
/collation légère prévue sur place