Le Point de Godwin
« Le point de Godwin » c'est le point de la victoire du diable. Et Damien Gabriac dont le visage s'illumine parfois d'un sourire d'ange est bien un diable d'homme. Il sait qu'écrire une œuvre c'est mener une guerre. Il sait que le génie gît dans les détails. Et il les a soignés les détails ! Mais il a aussi soigné la partition, la structure. Il a composé sa mise en scène comme on compose une symphonie, en l'espèce une symphonie de formes, de couleurs, de mots, de corps.
Auteur, metteur en scène : Damien Gabriac.
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J’habiterai la nuit
« J’habiterai la nuit » est le portrait de Nesta, un Kanak vigile de nuit dans un théâtre de Nouvelle-Calédonie. Après avoir voyagé d’île en île, puis de prison en maison, il garde à nouveau le théâtre des Blancs.
Il y a chez cet homme au vécu sidérant une densité humaine et une placidité qui dépassent l’entendement. Car Nesta est étranger dans son propre clan, dans sa propre famille. Sa mère a été assassinée par son clan. Son père adoptif est alcoolique et violent. Sa mère adoptive et ses tantes ont battu sa femme et l'ont laissée pour morte. Il a été condamné et emprisonné à leur place…
Dans la cage des souvenirs de Nesta, avec en arrière-plan Nouméa et ses tribus, il n’y a que des uppercuts.
Par où sortir de cette tragédie qui étreint sa femme et le rend fou ? Par les coulisses du théâtre ? Par la scène ? Par la rencontre avec un autre étranger voyageur, Ulysse ?
L’écriture d’Olivia Duchesne, ciselée, arrache chaque mot au silence du vigile professionnel. La pièce entrechoque avec minutie les pensées de Nesta, dévastées par ce séisme intime, et les gestes commandés par son métier de vigile, qu’il pratique avec un calme imperturbable.
Auteur : Olivia Duchesne.
Metteur en scène : Alexis Fichet.
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J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir
« C’est un honneur du théâtre, dans notre pays, que de tenter d’aller toujours plus loin dans le rapport avec les gens, avec les habitants d’un territoire, de sentir qu’il y a, dans la mise en scène de ce rapport, dans la façon dont il est conçu et réalisé, un acte artistique. » (Roland Fichet, Folles pensées en Côtes d’Armor, avril 2001.)
Le spectacle « J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir », spectacle souple, léger, tout terrain, jouable en tous lieux, en plusieurs soirs ou en un seul, au gré des nécessités, rencontres, complicités, tentera lui aussi d'aller plus loin dans le rapport avec les gens. Il recherchera la plus grande proximité avec le public, tout en veillant à maintenir le statut du spectateur et à ne rien lâcher sur la qualité théâtrale.
Il sera joué dans des lieux excentrés, petites villes, villages, quartiers. Objectif : 30 représentations en Bretagne et dans une autre région.
Répétition, création, tournée : deuxième semestre 2013.
Auteur : Nicolas Richard.
Metteur en scène : Agathe Bosch.
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Paysage intérieur brut
Dès que la pièce de Marie Dilasser lui a été soumise, le metteur en scène, Christophe Cagnolari, a exprimé le souhait de jouer ce spectacle de théâtre dans des communes rurales, et pourquoi pas, disait-il, dans des « stabulations libres » de fermes des Côtes d’Armor et de Bretagne.
Il n’y aura probablement pas de stabulation dans la tournée 2014 de ce spectacle, mais ce projet a du sens au regard du texte et de son sujet. Il rejoint notre désir de faire entendre les écritures dramatiques d’aujourd’hui à des publics qui n’entrent pas dans la géographie habituelle du théâtre.
Ce public des « zones blanches », comme dit l’Union européenne, nous l’avons déjà approché en 2001, pendant six semaines, dans 30 communes des Côtes d’Armor, éloignées des cités et de leurs offres culturelles et dans des lieux non dévolus au spectacle. La plupart de nos spectateurs de l’époque n’étaient jamais allé au théâtre et n’y seraient jamais allé si le théâtre n’était pas venu à eux (si vous souhaitez lire le livret « Folles pensées en Côtes d’Armor 2001 », vous pouvez le télécharger ici.)
Auteur : Marie Dilasser.
Metteur en scène : Agathe Bosch.