Le personnage de J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir est d'une dignité remarquable. Nicolas Richard l'a écrit ainsi, Agathe Bosch l'a sculpté ainsi, Monique lucas l'a incarné ainsi. Lui conférant du même coup une vraie beauté. C'est cette dignité que j'ai envie de souligner d'emblée. Cette femme qui a traversé mille misères, élevé une tripotée d'enfants, travaillé comme dix, transmutée sur la page et sur la scène, m'a ému du premier au dernier mot. La parole de cette femme traduite et construite par Nicolas est portée par Monique avec élégance et respect, avec une magnifique élégance. Agathe la fait se déployer dans un écrin, dans un paysage, dans un espace mental d'une netteté chirurgicale.

Roland Fichet