Génétique : chapitre 8 du livre 1

Chez Villiers :

LE SONGEUR TOUCHE UN OBJET DE SONGE

C’était un bras humain posé sur un coussin de soie violâtre. Le sang paraissait figé autour de la section humérale : à peine si quelques taches pourpres, sur un chiffon de batiste placé tout auprès, attestaient une récente opération.

C’était le bras et la main gauche d’une jeune femme. Autour du poignet délicat s’enroulait une vipère d’or émaillé : à l’annulaire de la pâle main étincelait une bague de saphirs. Les doigts idéals retenaient un gant couleur perle, mis plusieurs fois sans doute.

Les chairs étaient d’un ton demeuré si vivant, le derme si pur et si satiné que l’aspect en était aussi cruel que fantastique.

Quel mal inconnu pouvait avoir nécessité cette amputation désespérée ? ― alors, surtout, que la plus saine vitalité semblait courir encore en ce doux et gracieux spécimen d’un corps juvénile ?

Une pensée glaçante se fût éveillée à cette vue dans l’esprit d’un étranger.

 

Chez nous :

LE SONGEUR TOUCHE UN OBJET DE SONGE

Ray Kurzweil renvoyait un texto de bienvenue à Elon Musk quand son regard tomba sur un objet d’aspect saisissant et extraordinaire. C’était un bras humain posé sur un socle d’inox. Le sang paraissait figé autour de la section humérale : à peine si quelques perles pourpres, glissant sur le métal poli, témoignaient de la coupure.

C’était le bras et la main gauche d’un homme. La chair rose et légèrement bronzée était parsemée d’un tapis de poils léger, mais régulier. Cette pilosité masculine était pour moitiée brune, voire presque noire, et pour moitié blanche. C’était le bras d’un homme déjà âgé.

L’implantation des poils, le détail des pores et des rides de la peau, la carnation, tout cela donnait une impression si vivante et réelle que l’aspect en était aussi cruel que fantastique.

Du bout des doigts, Ray Kurzweil parcourut la peau de ce bras, et une fois encore il frissonna.

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