23 janvier 2017 : dialogue avec le biologiste Gilles Salvat


Gilles Salvat


Troisième épisode du feuilleton L'Ève future : lecture performée par Alexis Fichet et Nicolas Richard des nouveaux chapitres réécrits.

Poursuite de la série de rendez-vous mettant en dialogue des écrivains et des chercheurs autour de la question « Où se loge le futur ? » : dialogue avec le biologiste Gilles Salvat, directeur du laboratoire ANSES de Ploufragan-Plouzané.

 

Réécrire L’Ève future au vingt-et-unième siècle

En octobre dernier, une journée de travail a réuni au Musée de Saint-Brieuc des participants de tous horizons : il s’agissait de penser un peu au futur, d'essayer de se projeter. Chacun racontait sa version de ce qui vient, celle dont il pouvait témoigner. Le futur se dévoilait comme quelque chose d'intime et personnel.

Avançons une conclusion provisoire à cette journée : ce que l'on s'imagine être l'avenir existe déjà. Simplement, il ne s'est pas encore répandu, on ne le connaît pas.

Le travail des auteurs, de ceux qui écrivent des fictions, ne serait pas alors de se faire devin, mais simplement de faire émerger, en le nommant, ce qui est déjà là, mais marginal, non révélé. Écrire de la science-fiction, c’est tenter de lire si profondément dans son époque qu'on en révèle l'inconscient.

Villiers de L’Isle Adam, en écrivant L'Ève future, ne faisait pas autre chose. Le roman reflète son effort personnel : accepter que désormais la science prendra la place, dominera l'homme, l'illuminera, l'écrasera parfois. Villiers a du mal avec cette idée, il l'affronte : son roman est la traduction de la violence que représente cette irruption.

Robotisation, intelligence artificielle, homme augmenté, génétique, algorithme, notre époque produit des idées et des objets dont elle mesure assez mal les puissances. La réécriture de L'Ève future, de Villiers de l'Isle Adam, continue d'explorer par la fiction certaines des potentialités du futur, donc du présent. En invitant des scientifiques, des auteurs, des informaticiens, nous cherchons à mieux comprendre ce qui est, ce qui vient, la violence et la technique.

 

Dialogue avec le biologiste Gilles Salvat

La réécriture de L’Ève future poursuit son chemin, et à chaque lecture de nouveaux chapitres nous cherchons à nourrir le récit de ce qui vient. Quelle pourrait-être notre science-fiction, dans une époque où la science nous paraît trop complexe pour être encore comprise ?

Où se loge le futur ? Peut-être au Zoopole de Ploufragan. Là, tout près de nous, des scientifiques travaillent à la jonction de l'informatique et de la biologie. Ils protègent notre santé en parcourant des lignes de codes, celui de l'ADN, celui des algorithmes. Pour entrevoir un futur qui est déjà parmi nous, nous dialoguerons avec le biologiste Gilles Salvat.

 

Saint-Brieuc Ville à écrire

« Ce que j’aime bien à Saint-Brieuc c’est que les gens ont des trucs à dire ».

Cette phrase fait partie de l’extraordinaire gisement de points de vue, d’observations drôles, de propositions, de prophéties qui s’est constitué au cours des soirées Saint-Brieuc Ville à écrire.

Après les spectacles, dans 41 maisons, vous êtes plus de 1200 à avoir participé à l’écriture de cette mosaïque de récits. Le mouvement est lancé. Le Théâtre de Folle Pensée veut le poursuivre avec vous, avec les Briochines, Briochins, Costarmoricaines, Costarmoricains qui « ont des trucs à dire »

Autre phrase prononcée lors d’une soirée Saint-Brieuc Ville à écrire : « J’ai dit à mon mari, je sens qu’il y a une amitié ici à Saint-Brieuc ». Que cette amitié soit notre boussole !

 

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