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#13 NEWSLETTER PAP  24 janvier 2011
« Portraits avec paysage » (PAP) est un cycle de créations du Théâtre de Folle Pensée. Deux premiers spectacles en 2011 : « Le point de Godwin » et « J'habiterai la nuit ».

// L'AUDACE D'ÉCRIRE L'ÉPOQUE EN COSTARMORIQUE // SITA // J'HABITERAI LA NUIT // PAYSAGE INTÉRIEUR BRUT // DÉGRISEMENTS // PATRICK WALTON // JE SUIS LA MUSIQUE C'EST TOUT // L'HOMME DE VITRUVE // J'ESPÈRE NE PAS ME PERDRE D'ICI CE SOIR // CONTACT // LE POINT DE GODWIN // LES CINQ TEMPS DE TRAVAIL DU WORKSHOP D'AUTEURS PORTRAITS AVEC PAYSAGE //

DEUX JOURNÉES
DE PRÉSENTATIONS PUBLIQUES

Voici le programme des deux journées de présentation de « Portraits avec paysage » en cours d'écriture. Nous serions très heureux de vous y accueillir :

SAMEDI 29 JANVIER 2011 :
. 17h : premier temps de présentation
. à l'issue de ce premier temps : collation légère prévue sur place
. 19h30 : deuxième temps de présentation

et

DIMANCHE 30 JANVIER 2011 :
. 13h : buffet de nourritures terrestres et océaniennes
. 15h : troisième temps de présentation.

(Chaque temps de présentation est différent des deux autres.)

au Carré Rosengart, 16 quai Armez,
port du Légué, Saint-Brieuc.
Entrée gratuite.
Réservations : 02 96 33 62 41
ou par mail : patrice.rabine@follepensee.com

Liste des textes mis en voix :

« Sita » de Kouam Tawa (Bafoussam)
« J'habiterai la nuit » de Olivia Duchesne (Nouméa)
« Paysage intérieur brut » de Marie Dilasser (Plouguernével)
« Dégrisements » de Alain Camus (Nouméa)
« Patrick Walton » de Alexis Fichet (Rennes)
« Je suis la musique c'est tout » de Marie-Christine Mathieu (Nouméa)
« L'homme de Vitruve » de Garance Dor (Rennes)
« J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir » de Nicolas Richard (Rennes)
« Contact » de Anne Bihan (Nouméa).

« Le point de Godwin » de Damien Gabriac (Rennes) a déjà fait l'objet d'une lecture publique le 14 décembre dernier au Carré Rosengart.

Sur la scène du Petit théâtre de La Passerelle, préparation à trois avant la lecture d'un texte devant le groupe tout entier. De gauche à droite : Damien Gabriac, Kouam Tawa, Marie-Christine Mathieu.

L'AUDACE D'ÉCRIRE L'ÉPOQUE
EN COSTARMORIQUE
 

Ici, à Saint-Brieuc, dans les Côtes d'Armor, écrire des pièces de théâtre c'est bien. Ça marche. C'est dans l'esprit du pays. Il y a ici une ambiance qui attire les écrivains. C'est parti pour vingt ans. C'est parti, oui, ils sont là pour vingt ans les auteurs dramatiques, les écrivains qui se coltinent le théâtre, qui l'inventent ; pour cinquante peut-être, pour cinquante ans.

Aujourd'hui Folle Pensée c'est une rampe de lancement. « Pièces d'Identité », « Portraits avec paysage » sont des rampes de lancement. Les Alfred Jarry, les Villiers de l'Isle Adam, les Louis Guilloux de demain ne sont-ils pas déjà là ? Les écrivains, les auteurs dramatiques dialoguent dans la ville, dans le département, avec des personnes qui leur dévoilent de petits mondes, des fragments de vie, des secrets…

Ce matin, ils sculptent la langue, composent des pièces au Carré Rosengart, à La Passerelle, au café Le Théâtre place de la Résistance, rue Cordière, rue Jules Ferry, rue du Légué, à Saint-Gelvain... Cette communauté discrète, tenace, fabrique des histoires, des pièces, des livres qui un jour peut-être seront un bien commun, seront des dépôts de mémoire.

Dans cette période de dispersion et d'écrasement c'est un acte. Un acte de vie. Ces auteurs veulent participer à la respiration d'un pays, à la constitution en Bretagne d'un paysage artistique et culturel puissant. Un acte politique aussi. C'est un acte politique.

Folle Pensée-théâtre-où-travaillent-des-écrivains est devenu une réalité tangible. Les pièces, les spectacles, les réalisations radiophoniques, les lundis de Rosengart rendent visibles ce geste, cette présence de femmes et d'hommes habités par l'audace d'écrire quelques unes des pièces de théâtre, quelques uns des récits d'une époque, de les écrire ici en Costarmorique, en Bretagne. Tous ne sont pas bretons, loin s'en faut, cette année certains sont calédoniens, d'autres africains mais tous ont choisi la Bretagne comme lieu d'ancrage de leur geste d'écrivain, comme territoire d'hospitalité réciproque.

Ce geste nécessaire dépasse le cadre d'une compagnie de théâtre. Les auteurs qui ont choisi de le tenter s'inscrivent dans une époque mais aussi dans le temps long de la trace humaine. Ils la vivent cette époque et l'écrivent dans le même mouvement. Nous avons besoin de gestes artistiques au long cours. Nous avons besoin de passion. Nous avons besoin de patience. Les deux mots « folle pensée » s'incarnent en ce moment dans une communauté d'auteurs qui cultivent ensemble cette passion, cette patience.

Roland Fichet
24 janvier 2011

En allant chez celle que j'appelle Sita. © Philippe Niorthe, mars 2010

SITA  

« Sita » est le titre du « Portrait avec paysage » de Kouam Tawa (Bafoussam).

Sita est une femme du peuple. Elle a les pieds dans son resto et la tête dans ses rêves. Elle n'ignore pas d'où elle vient et ne désire que peu de chose : moins de peine aujourd'hui, plus de joie demain. Elle aurait une vie sans histoires si son corps n'était pas aussi fait de la complainte des autres.

Kouam Tawa : « J'ai écouté une femme, celle que j’appelle Sita, comme un peintre fixe un paysage jusqu'à ce qu'il dévoile sa part secrète. Elle m’a appris qu'il n'y a d'ordinaire que la vie qu'on regarde ordinairement, qu'on peut être rêveur tout en restant sur terre. »

Nouméa la nuit. © Jocelyn Gagne (photos-nouvelle-caledonie.com)

J'HABITERAI LA NUIT  

« J'habiterai la nuit » est le titre du « Portrait avec paysage » de Olivia Duchesne (Nouméa) mis en scène par Alexis Fichet.

« J'habiterai la nuit » est le Portrait d’un Kanak, vigile de nuit dans un théâtre de Nouvelle-Calédonie. Un homme qui garde le théâtre des Blancs mais ne peut y entrer. Un homme étranger dans son propre clan, dans sa propre famille. Il y a chez cet homme au vécu sidérant une densité humaine et une placidité qui dépassent l'entendement. Dans la cage de ses souvenirs, avec en arrière-plan Nouméa et ses tribus, ne se trouvent que des uppercuts : sa mère assassinée par son clan, son père adoptif alcoolique et violent, sa mère adoptive qui tabasse sa femme, avec l’aide de ses tantes, et la laisse pour morte… la prison… Par où sortir de cette tragédie qui étreint sa femme et lui fait perdre la raison ?

Alexis Fichet (metteur en scène de « J'habiterai la nuit ») : « Nesta est ce vigile à l'entrée du théâtre, devant lequel les spectateurs passent sans faire attention. Mais fait-il partie du bâtiment ou bien déjà du spectacle ? Lui-même va s'y perdre et faire exploser les cadres : ceux de sa propre vie et ceux de nos représentations. En dressant le portrait d'un vigile, kanak d'aujourd'hui, avec toute l'épaisseur de son passé et la complexité de sa vie d'homme, Olivia Duchesne livre aussi un beau parcours dans la matière même du théâtre, depuis le bâtiment qui porte ce nom jusqu'au corps de l'acteur, et à sa voix, qui peut toucher profond. »

Cul de bœuf emprunté au blog belge du « Réseau euro-méditerranéen social écologique démocratique altermondialiste - coordination gauche alternative du Hainaut ».

PAYSAGE INTÉRIEUR BRUT  

« Paysage intérieur brut » est le titre du « Portrait avec paysage » de Marie Dilasser (Plouguernével) mis en scène par Christophe Cagnolari.

Bernadette vit dans une ferme au centre de la Bretagne. C’est une petite femme vive, suractivée, infatigable. Pourquoi court-elle ainsi ? Chercherait-elle à étouffer ses pensées dans ce trop plein d’obligations qu’elle se crée, dans cette course épuisante ? À mesure que la pièce avance, des souvenirs de plus en plus nombreux et prégnants franchissent le mur illusoire dressé par Bernadette et s’imposent à elle.

Marie Dilasser donne le change. Son écriture emprunte au départ des chemins simples et fluides, décrit une routine familiale et rurale sans aspérité. Par petites touches apparaissent des événements étranges. On ne leur prête pas immédiatement attention. Pourtant, quelque chose d’irréversible est en train de s’installer, comme fut irréversible chaque nouveau degré du harcèlement sexuel dont Bernadette a été victime pendant plusieurs années. La pièce entre en délire, ne donne bientôt plus prise à la raison. Jusqu’à ce happening baroque à la Monty Python qui se déroule dans le cul et le ventre d’un « bœuf en trop » que Bernadette vient enfin de découvrir dans la cour de la ferme.

En cellule de dégrisement.

DÉGRISEMENTS  

« Dégrisements » est le titre du « Portrait avec paysage » de Alain Camus (Nouméa).

Nouvelle Calédonie. Un jeune métis Kanak-Blanc, une soirée de fête, une voiture mal contrôlée, un accident, une interpellation, direction la cellule de dégrisement. Une nuit pour dessouler… Des images, des voix, des présences viennent lui tenir compagnie. Elles lui parlent de lui, séquences et flashes de son vécu, paroles de proches ou d’inconnus, musiques aimées et jouées… Dans ce chemin vers un retour progressif à la conscience, il se cherche, il se bat pour ne pas se perdre et ne pas sortir de là vaincu.

Alain Camus : « Je te connais, tu me connais, on se dit "tu", on se fait confiance. Tu vis un âge important dans un lieu qui t’importe. Tu circules entre la brousse et la ville. Tu changes, ta vie bouge. Tes repères, tes paysages extérieurs et intérieurs sont en mouvement. En dehors de toi et en toi ça se bouscule, tu caresses ou tu heurtes des moments de vie. Tu me les dis, je les forme et je les transforme. Salut personnage ! »

Bouchots en baie de Saint-Brieuc. © Alexis Fichet

PATRICK WALTON  

« Patrick Walton » est le titre du « Portrait avec paysage » de Alexis Fichet (Rennes).

Un homme insomniaque, stressé, sans cesse en mouvement, se rend en baie de Saint-Brieuc pour un reportage sur un mytiliculteur. Cette rencontre et la force profonde du paysage où elle a lieu le renseignent sur lui-même et lui permettent d'entrevoir une forme nouvelle de paix.

Alexis Fichet  : « Il serait intéressant, mais trop long, de s’arrêter sur ce parasite de la moule, nommé mytilicola intestinalis, ou plus simplement “cop rouge”, de l’anglais red cop. Décrit pour la première fois en 1902, cet animal, qui ressemble beaucoup à un ver, vit à l’intérieur de la moule, dans l’intestin, ou bien les glandes digestives. On en a trouvé jusqu’à 40 à l’intérieur d’un seul et même coquillage. Les dégats provoqués par cet animal minuscule ont été si importants qu’ils ont poussé les populations de plusieurs villages à migrer pour trouver de nouvelles zones où planter leurs bouchots. Ces zones devaient être de fort marnage, afin de permettre le travail de la marée. »

Bassine et autocuiseur. © Marie-Christine Mathieu

JE SUIS LA MUSIQUE C'EST TOUT  

« Je suis la musique c'est tout » est le titre du « Portrait avec paysage » de Marie-Christine Mathieu (Nouméa).

Plantes, photos, objets, papiers, poussière, dehors, dedans, par terre, en l’air, sur murs, étagères, dessertes, tables, chaises, lits, cartons. Elle au milieu de tout ça. Ses gosses, ses cousines, ses voisins, ses chats, ses morts, ses souvenirs. Elle au milieu de tout ça, vit. Parle, mange, dort, s’habille, sort, cuisine, rit, danse, pleure. Seule mais avec lui toujours.

Marie-Christine Mathieu  : « Désir dans mon ventre qui réclame la chaleur de celui qui m’a portée. Maman ! Je voulais ton paysage ja-va-nais. Je choisis donc de faire le portrait d’une mamie « typiquement javanaise ». Entre le fantasme d’une rencontre et la vraie, un monde. Celui singulier de son intérieur qui
fait vibrer mon intérieur. Son souffle, le mien, elle a trouvé, je cherche. »

Dessin à la plume, encre et lavis sur papier, intitulé « Étude de proportions du corps humain selon Vitruve » et réalisé par Léonard de Vinci aux alentours de 1492.

L'HOMME DE VITRUVE  

« L'homme de Vitruve  » est le titre du « Portrait avec paysage » de Garance Dor (Rennes).

Dans un cadre familial et serein en apparence, le drame éclate, ou pire, la tragédie. Un homme meurt à trente ans. Il meurt à trente ans dans un hopital psychiatrique. En cellule d’isolement, en condition de contention. À notre époque. C’est un étranger ? un schizophrène ? un poète ? Toujours il est à côté. Cet homme, une femme tente de le faire apparaître, par sa voix à elle, de le représenter.

Garance Dor : « C’est une tragédie contemporaine et intime, pourtant ce que la pièce questionne c’est peut-être aussi une dimension plus politique, celle de la marginalité et de l’exclusion, au sein même de la famille comme au sein de la société. Quelqu’un a été là. Comme à l’origine du dessin, il s’agit de garder une trace, une empreinte. Fragment après fragment, tableau après tableau, la pièce finit par se concentrer et affirmer un effet d’accélération. Les deux derniers tableaux percutent le réel et l’émotion se confronte à la langue. Dans une recherche de la vérité, la fiction redevient document mettant en évidence un contexte social et politique de violence. Peut-on regarder un malade autrement que comme un malade ; comme un être, non pas inadapté mais auquel nous sommes inadaptés. »

Plage de San Sebastian.

J'ESPÈRE NE PAS ME PERDRE D'ICI CE SOIR  

« J'espère ne pas me perdre d'ici ce soir » est le titre du « Portrait avec paysage » de Nicolas Richard (Rennes).

Une femme décide, à 64 ans, de quitter sa ville bretonne et de tout laisser derrière elle. Elle prend la direction de l’Espagne. Au cours de ce voyage des bribes du passé lui reviennent : ses différents métiers, sa vie à Rennes, sa vie à Saint-Brieuc, ses enfants, sa vie de « mère », son départ, ses anciennes connaissances, son enfance. Le voyage s’arrête dans un village du pays basque espagnol. Là, sa parole s’épuise et se délite en même temps qu’elle se peuple de corps disparus, de présences passées avec qui elle croit communiquer.

Nicolas Richard : « Le départ. La disparition. La fuite. Le passage. Je mets à penser que je pourrais organiser la disparition du personnage. Une ligne de fuite vers la fiction. Car la femme que j’ai rencontrée pour ce portrait ne veut pas disparaître. Elle veut partir, visiter, trouver un coin et s’installer. »

© Anne Bihan

CONTACT (titre provisoire)  

« Contact » est le titre provisoire du « Portrait avec paysage » de Anne Bihan (Nouméa).

C’est une femme, une femme kanak, aujourd’hui, et c’est un paysage. Elle peut aller et venir partout ailleurs, mais elle ne se tient nulle part ailleurs que là, sur ce promontoire de la côte Est, au bord de la Chaîne qui traverse la Nouvelle-Calédonie, face au Pacifique. Chaque semaine elle descend vers Nouméa pour y travailler. Chaque week-end elle remonte vers son lieu perché dans la montagne.

Anne Bihan : « Le paysage en premier lieu s'est dressé devant moi, celui de la côte Est de la Nouvelle-Calédonie, là où s'est jouée ma rencontre avec ce pays, là où eurent lieu aussi les premiers contacts entre Mélanésiens et Européens. Une femme déjà, cette femme, s'y tenait. J'ai désiré aller vers elle. M'étais-je laissée suffisamment traverser par cette terre où nous vivons l'une et l'autre pour trouver une langue qui parle non sur, mais à partir de cette femme, singulière et reliée, en profondeur, à ce paysage, à ce pays ? »

Dessin de Dan Turner, extrait de « Petit manuel de torture à l'usage des femmes-soldats » de Coco Fusco, Les prairies ordinaires - collection Penser/Croiser.

LE POINT DE GODWIN  

« Le point de Godwin » est le titre du « Portrait avec paysage » de Damien Gabriac (Rennes) mis en scène par l'auteur. En décembre 2010, nous vous avons déjà adressé une newsletter entièrement dédiée à ce texte. Pour la consulter, cliquer ici.

« Le point de Godwin » est le Portrait d’une Briochine d’origine suédoise rencontrée sur Internet via Meetic. Après un tchat de plusieurs semaines entre deux alias — Marguerite et Robert — a lieu, à Rennes, une rencontre. Lors de cette courte entrevue, Robert avoue à Marguerite qu’il s’est servi de Meetic pour répondre à une commande d’écriture. Marguerite est à son insu le personnage-source d’une pièce de théâtre. Cette révélation est mal vécue par Marguerite. Le tchat reprend entre les deux personnages après une longue période de silence. Il est tendu, agressif. Il atteint son paroxysme dans une scène de torture.

« Le point de Godwin » est une pièce explosive, provocante, d’une formidable énergie. L’écriture de Damien Gabriac, drôle, percutante, sans illusion, très juste dans l’adaptation à la scène des codes maniérés du web, joue sans cesse avec les limites et le mauvais goût. Le paysage apparent de ce portrait c’est Internet, incontestablement, mais à l’intérieur se profile un autre paysage : le mensonge en boucle. Damien Gabriac transpose à la scène un des fondements d’Internet : le pseudo, l’écriture sous pseudo, le dialogue sous pseudo avec des interlocuteurs également sous pseudo. S’agit-il d’un mensonge généralisé ? Ou au contraire, l’usage du pseudo offre-t-il la possibilité d’être totalement soi-même, au plus intime de soi-même, sans jamais exposer son identité ?

Le groupe des auteurs, acteurs, metteurs en scène du workshop « Portraits avec paysage ». De gauche à droite, sur le côté de la table et derrière la table : Nicolas Richard, Olivia Duchesne, Jeanne François, Damien Gabriac, Morgane Le Rest, Garance Dor, Anne Bihan, Monique Lucas, Roland Fichet, Alexis Fichet, Marie Dilasser. De gauche à droite, devant la table : Kouam Tawa, Marie-Christine Mathieu, Alain Camus. Il manque sur la photo Marine Bachelot et Alexandre Koutchevsky.
© Olivier Tanguy

LES CINQ TEMPS DE TRAVAIL
DU WORKSHOP D'AUTEURS « PORTRAITS AVEC PAYSAGE »
 

Les auteurs arrivent à Saint-Brieuc avec la version la plus récente de leur texte. Certains en sont à la sixième version, d'autres à la première. Le groupe est composé d'auteurs, d'acteurs et de metteurs en scène.

Temps 1 / une journée – Le rapport à la personne-source. Comment s'est construit ce rapport ? Quelles sont les formes et les modalités adoptées par chaque auteur. Les obstacles. Les questions. Le passage à la fiction.

Temps 2 / quatre jours – Tous les textes sont lus à voix haute et entendus par tout le groupe. Les lectures sont préparées. Après chaque lecture, les membres du groupe expriment à l'auteur de la pièce leur perception, leurs remarques, leurs critiques.

Temps 3 / une journée – Chaque auteur fait le point sur l'état d'avancement de son Portrait. Où en est-il ? De quoi a-t-il besoin ? De quel temps ?

Temps 4 / deuxième semaine – La table et le plateau. Pendant toute la semaine les pièces passent des mains des auteurs dans les corps des acteurs et reviennent dans les mains des acteurs. Les textes sont testés sur le plateau au fur et à mesure de leur réécriture et en tenant compte des explorations souhaitées par l'auteur. Les auteurs écrivent dans plusieurs lieux et forment de petites cellules de travail en fonction des désirs et des besoins.

Temps 5 – Un metteur en scène construit une partition avec toutes les pièces en cours et organise leur présentation en quatre mouvements de deux heures. Cette partition est présentée à une communauté de spectateurs. Dialogue entre ces spectateurs et les auteurs.

 

© Théâtre de Folle Pensée, compagnie conventionnée
4 rue Jouallan / BP 4315 / 22043 Saint-Brieuc cedex 2
02 96 33 62 41 – www.follepensee.com
licence n° 2-1010979
Contact : Patrice Rabine, administrateur

Graphisme > Vincent Menu / lejardingraphique.com

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